Atelier Saint-Malo 2014.
Un sympathique atelier, organisé par Claude et Claudine Lebourgeois et le CVC Celtique, dans une Auberge de Jeunesse sur Paramé, adjacente à St-Malo. Claudine a proposé de réaliser des simili-Madiot (du club...) des étoiles ou... ce qu'on veut ! Je suis arrivé la veille et j'ai pu dormir dans la calme cour derrière l'auberge. Au matin, les Joyeux sont déjà là et s'installent, le rouleau de spi à la main...
Tout le monde débarque progressivement et déballe ses matériaux et ses machines. Christian Bécot explique à Minoli ce qu'il va faire et en quoi elle peut participer.
Emmanuel Duba prépare son étoile, et Claudine la sienne !
Gildas Thomas (de face) est venu de Fécamp et est fin prêt... Derrière lui, Daniel Crinier est encore au stade du déballage mais a l'air d'avoir déjà réalisé des morceaux... A droite, Emmanuel Colonnier relit ses SMS en faisant semblant de travailler !
François Périault a assemblé sa table bi-époque, il a même (derrière lui) une rallonge dont il aura bien besoin ! Il dispose d'un beau spi bleu clair qui me plairait bien...
Robert Renaud et Monique sont installés, Robert commence déjà à couper...
Pour Yannick Le Deroff, la table est trop basse et trop petite, il se rabat sur le tout nouveau plancher ! Il a décidé d'utiliser le coton, mais c'est délicat, ça s'étire de partout !
Les ateliers, c'est aussi l'occasion de s'instruire de la technique des autres... Beaucoup utilisent de grosses bobines de 5000 m et ont conçu des potences spéciales car elles ne sont pas adaptées aux porte-bobines des machines ! Celle-ci paraît simple et efficace...
Yannick en a réalisé plusieurs versions avant d'aboutir à celle-ci !
Gildas, lui, a opté pour une potence supportée par la machine elle-même, ce qui permet d'en réduire les dimensions !
Christian a encore simplifié, il passe simplement le fil dans l'anse de la machine. J'ai essayé ce genre de truc, mais le fil ne part pas bien dans l'axe de la bobine et se freine quelquefois... J'ai d'abord été au plus simple en mettant une cale pour pencher la bobine, mais elle bouge facilement quand le tissu est déplacé... Je coince maintenant la grosse bobine sur l'axe normal (horizontal) prévu pour la petite, avec un chiffon pour la bloquer.
Loïc Chouaran a sa méthode : il enroule le fil du haut aussi sur des canettes ! Il la commence alors en même temps que la canette du bas. Le but ? C'est que les 2 se terminent en même temps ou presque, et ainsi de ne jamais coudre sans fil inférieur, ce qui est arrivé à tout le monde ! Yannick a "cousu" aussitôt un mètre comme ça pour nous fournir un exemple...
Pour éviter que le fil en se détendant ne sorte de la canette et ne s'enroule sur l'axe en bloquant tout, Loïc le fait passer dans une paille placée au bon niveau !
La photo est bougée, mais elle montre suffisamment le dispositif créé par Loïc pour avoir un bon contrôle de la commande au pied. Une cale pour le bout de pied, une semelle avec des patins antidérapants...
Pour finir cette étude, Johan trouve que la création d'une potence pour grosses bobines est un effort inutile : effectivement on en vend pour 4,90 Euros !
( http://www.rascol.com/machines-a-coudre/porte-cone/151-porte-cone-double-premier-prix.php ).
Maintenant, voyons les couseurs, et la concentration, la précision du geste sur leur ouvrage ! Loïc est sans doute un des plus minutieux. Ses ourlets ont 8 épaisseurs, entre les replis et les dacrons incorporés. Je ne vous dis pas l'effort de la machine quand il en croise 3 !
Robert s'est lancé dans un grand Genki ou analogue, orné d'une tête de cheval, pour une manifestation équestre. On voit aussi au centre un profil de cavalière utilisant la même crinière...
Moi, je suis venu sans machine-à-coudre ! J'essaie de réaliser un Adler, une création allemande de 1813, sans plan, mais d'après des photos fournies par Dominique Cotard ! L'armature est en noisetier de mon jardin, et la peau en Kraft doublé de mousseline pour ne pas se déchirer. L'armature est finie, au prix encore de quelques aménagements au niveau de la tête... qui doit s'emboîter sur l'avant...
Samedi soir, Emmanuel est content, il a terminé son étoile ! Elle est complexe et bien tendue, les ondulations devraient se résorber à mesure que le spi se "prêtera"...
Nous avons déjeuné dans le Self, mais ce soir, nous dînons au restaurant du Carré toujours dans l'Auberge de Jeunesse !
Dimanche matin, Emmanuel repart sur une bannière destinée à remplacer son chat un peu fatigué par des heures de vol nombreuses. Il reste pas mal de finitions à faire : ourlets, renforts, ganse pour la canne, etc.
Le dessin est comme le ramoneur, au contraire de l'hermine qui, comme chacun sait, est blanche avec le bout de la queue noir.
Toujours dans le chapitre "concentration", Emmanuel prépare ses pièces à assembler.
François fignole aussi sa couture, en levant le petit doigt pour bien soigner...
Christian travaille à l'assemblage de son "Madiot" : il cloue la toile sur les baguettes en ramin, selon la méthode traditionnelle ! Il a une petite pince rainurée qui lui permet d'abord de planter le clou dans un petit bout de cuir, ensuite d'entrer le total dans la baguette à travers le tissu. Le cuir empêchera la toile de sortir du clou.
Il faut quand même finir le clouage au marteau, sans exagérer mais la tête doit faire un petit creux dans le cuir pour ne pas accrocher...
Et voici le résultat, la rondelle de cuir est en fait un rectangle allongé, plus facile à découper et tout aussi efficace !
Claudine se concentre sur l'assemblage de son étoile, ce n'est pas évident, il faut avoir le plan bien en tête pour coudre ensemble sans erreur 3 ou 4 pièces à la fois...
David Bonnaud, venu avec Gwenaelle, a sollicité Loïc pour des précisions sur le cerf-volant qu'il monte, la largeur des fourreaux à laisser pour le passage des vergues, etc. !
Johan commence à avoir bien avancé l'assemblage de son "Madiot" à lui, vert et noir !
Jean-Daniel, après avoir découpé du spi de l'Economat pour tous les demandeurs a pu se pencher enfin sur son carré bleu et blanc !
Pas question de faire lever la tête de Loïc quand il est concentré sur la couture de son ourlet ! La machine souffre et gronde au rythme de 1 point par seconde, pas plus...
Le carré de JD a maintenant bien pris forme, avec un ensemble de bleus et de formes qui se marient bien !
Emmanuel travaille toujours sur des formes que je n'ai pas identifiées, qui ont l'air bien petites pour faire de la Kap !
L'étoile de Claudine avance, il faut maintenant assembler des tas de morceaux, ça fait bien épais...
J'ai assemblé provisoirement les morceaux de mon oiseau... Il est comme sur les photos, mais je trouve la tête ridiculement petite. Je garderai celle-là dans mes soutes, mais je vais en faire une mieux proportionnée quand je serai à la maison : le changement est facile, elle s'emboîte juste à l'avant de l'armature.
Pendant que j'ébarbe la tête dont dépassent des morceaux de mousseline, vous pouvez voir l'avant de l'armature dans lequel la tête s'insère.
J'ai découpé la forme des plumes. Au-dessus du plan, l'assemblage de languettes qui prennent place entre les baguettes du cou...
Remontage, j'ai maintenant découpé les formes de toutes les plumes. Il reste à voir l'assemblage de l'arrière de l'aile au corps, j'ai peu d'infos, il va falloir inventer...
JD a placé les baguettes de son carré, elles ne sont pas en alu comme on pourrait le penser, mais seulement "couleur alu"....
Le carré en position de vol, et son créateur... Il faut quand même souligner que JD profite bien des ateliers, il s'est couché à 02h30 hier "soir".
Fini pour ce matin, l'après-midi sera moins active... Pour le moment, Claude et Claudine installent un petit apéritif au Pommeau, avec andouille de Vire achetée par Robert directement à la filature (on dit comme ça...). J'adjoins un saucisson plus banal mais il n'en restera rien quand même...
Pas de discours, mais jouissance en commun de l'atmosphère conviviale qui règne sur cet atelier... Nous déjeunerons dans la "petite salle-à-manger" dotée de sa cuisine où Claude mijotera les pâtes qui accompagneront les innombrables viandes offertes.
Christian a fini son "Madiot" aux couleurs rouge et jaune bien sûr, celles du CVCF... Il reste à peaufiner les tensions, mais les réglages sont prévus pour cela en bout des barres.
Emmanuel essaie son étoile, mais le vent au milieu des bâtiments est assez faible et très turbulent...
Encore un petit truc, celui de Gildas : une pince à linge greffée d'un crochet que l'on trouve en achetant des slips en sachet, par exemple... On prélève le crochet qu'on réimplante sur la pince grâce à un petit perçage, et voilà !
Un exemple d'utilisation pour suspendre des morceaux de cerf-volant sans gaspiller de place ni les abimer... ou les perdre !
Johan aussi a fini son Madiot à ses couleurs acidulées...
Je ne peux plus faire grand-chose ici pour mon Adler, alors je plie bagages comme beaucoup d'autres, progressivement... Quand même, je ne vais pas partir sans voir la mer, juste la rue d'en face à enfiler et voilà ! La mer est assez basse, mais encore assez houleuse, les derniers jours ont été plus tempêtueux, les vagues sautant le mur et ensablant la promenade !
Vers l'Est, on voit bien la forme du mur qui brise les vagues et les projette en l'air, et la promenade où pas mal de monde se promène malgré une température et une humidité rébarbatives...
Plus au large, les îles, et des vagues vers lesquelles des surfeurs ne craignent pas de se lancer...
Et voilà, je prends la route pour rentrer chez moi ce soir, j'ai une urgence... En route, ce matériel bizarre et immense dans un champ ??? Ce sont des éléments d'éoliennes, mâts, moyeux, nacelles et pales qui sont en train d'être montées.
Atelier de Saint-Malo 2014 : On y fait ce que l'on veut, on regarde les méthodes et les matériels des autres, et il règne toujours une bonne ambiance ! Les repas sont bien, les chambres correctes et Claude et Claudine s'y entendent toujours pour améliorer l'ordinaire, on a toujours envie de revenir !