Quiberville 2015.
Quiberville, près de Dieppe, je pars de chez moi derrière une petite transhumance... Les moutons que la Mairie fait venir sur une surface libre près des maisons, pour l'entretenir et pour montrer les choses de la tradition campagnarde de Courdimanche aux enfants, partent...
Je ferai une escale sur mon site préféré, près du carrefour des Hayons et de Neufchatel. Je peux y déjeuner en admirant un beau site normand...
A mes pieds, des fleurs et en particulier des orchidées des champs, relativement rares (les idiots les cueillent, alors elles disparaissent...) !
Arrivée à Quiberville, je vais jusqu'à la plage car du terrain, on ne voit pas la mer ! Une vaste plage, avec des cabines comme à Cayeux... et des galets aussi !
A marée basse, il y a bien un semblant de sable, mais il faut faire attention où on pose ses pieds nus !
Quelques pêcheurs sont basés là. Des tracteurs remontent leurs bateaux jusqu'au parking et les épouses vendent le poisson vraiment tout frais... Des tourteaux, des araignées de mer, de la roussette, du chien de mer (des petits requins, quoi) et aussi de la raie dont je vous invite à bien regarder les tâches...
Il y a un fort vent, et je ne veux pas casser un oiseau dès ce vendredi soir. Aussi, c'est une bonne occasion de sortir mon Vampire, qui, ma foi, tiendra bien l'air même s'il s'agite beaucoup !
En tout cas, il reste en l'air sans se casser, et je peux le monter assez haut !
Le ciel devient encore plus bizarre, peut-être une amorce de développement vertical, mais qui n'empirera pas. Marc et Sophie m'ont rejoint et envoient aussi du blanc !
D'autres arrivent, plus colorés comme ce petit dragon noir et rouge sympathique !
Le ciel est maintenant rempli d'Ostende-Birds ou de variantes sur le thème...
Dodo sur le terrain, très calme. D'autant que les barres n'ont pas été ouvertes, Thierry Lécuyer et Marc se garent comme ils peuvent à l'extérieur ! Moi, je passe sous les portiques... Mais je me sens seul sur le terrain ! Samedi matin, 2 cervolistes se livrent à un étrange manège avec une boule de chiffons !
Je me suis approché, en fait, c'est un nounours envoyé sur la ligne en lâchant du fil de la retenue, tout en faisant suivre une ligne de déclenchement...
On tire sur la ligne de déclenchement (il n'y a pas assez de vent pour une navette), et voilà, le nounours tombe, le parachute s'ouvre, l'animal atterrira sain et sauf ! Et ce sont de gros nounours, bien 60 cm !
Pour ce vent calme, j'ai sorti mon Spiralier qui montera très haut !
J'ai accroché mes fanions CVCF, entre lesquels apparaissent de nouvelles montures...
Hervé Gaudefroy a pu lancer son Solo allégé, qui ne supporte pas le vent fort mais se comporte admirablement par vent moyen !
Ca vole bien, je vais déjeuner ! Mais on m'appelle : "Ton oiseau est tombé chez les vaches". Je reviendrai pour le dessert, et je bondis pour voir... C'est vrai, et les vaches sont en cercle autour de cette distraction !
Bon, je me glisse sous le barbelé et la cloture électrique et je m'approche doucement, mais d'un air assuré et en parlant tranquillement ! Mais je n'aime pas celle qui a les cornes courbées devant et qui ressemble à un taureau de corrida... La plus grosse, et la plus proche donc la plus audacieuse ?
Pour gagner un peu de terrain, je tire sur la ficelle, le Spiralier vient un peu mais s'ancre dans la terre, et je risque plus de casser la ficelle !
Bon, j'ai gagné un peu de terrain, mais quand faut y aller, faut y aller ! Ce n'est pas 1 m de plus qui changera... j'espère !
Bon, je m'approche assez, sans vouloir les affoler et provoquer une réaction d'affolement d'orientation inconnue !
Et je pars en tournant le dos pour ne plus être une menace, en jetant quand même de temps en temps un petit coup d'oeil derrière ! Et je pousse un "Ouf" en repassant sous le barbelé !
Les 6 belles photos sont de Patrice Roberge, le photographe invétéré à l'immense zoom qui lui évite de s'approcher trop !
Après-midi où l'on revoit la raie lisse de Pierre Pozzan, très belle dans les gris avec des ronds comme les vraies que j'ai montrées au début !
Pour confirmer que les ronds ont été cousus un par un, cette vue de près qui détaille le travail !
Gildas Thomas a accroché son drapeau, tendu par une pomme de touline, un peu lourde pour le vent d'aujourd'hui !
Philippe Lefebvre exhibe un Rokkaku marqué "No WIFI". En effet, il annonce que la WiFi lui crée des troubles du rythme cardiaque, et milite dans une asso pour faire supprimer ou limiter les puissances...
Dimanche matin, Thierry Nénot est le premier en l'air avec ce Cao Sao vietnamien (CAO= flûte) construit par Monsieur Bê de Hué et que l'on entend à 100 m !...
Il est très stable et du coup, Thierry peut continuer à parler avec ses interlocuteurs ! Il m'a entretenu hier déjà pendant 2h, me communiquant de nombreuses informations très intéressantes, c'est une mine de doc et de réflexions, qui a travaillé entre autres pour le Musée de l'Air, qui est un employeur strict donc une référence !
Thierry a descendu son CV en bambou courbé, une ficelle dans le creux tient sa toile tendue à la forme voulue...
Le sifflet est monté au-dessus de l'avant, ce qui participe à la stabilité, créant un couple cabreur. En fait, il y a un seul tube (de bambou bien sûr) fermé au centre et une embouchure à chaque bout, donc 2 sifflets jumelés !
J'ai photographié la bête, et Gildas fait de même, bien qu'il ait les mains prises...
Mais le vent est monté assez rapidement, et j'ai relancé le Vampire que Thierry voulait voir en vol ! Nous avons encore beaucoup échangé, c'est-à-dire que j'ai beaucoup reçu...
J'ai retendu les liaisons, ce que je n'avais pas fait après avoir allongé les bambous pendant la semaine, et la toile fait meilleure figure ! Il suffit de le re-cabrer un peu plus, ce que je ne pouvais faire avant, et il devient beaucoup plus stable...
Gildas fait voler son Aiglon dont j'ai construit aussi un ex à l'atelier mené par Dominique Cottard au Musée de l'Air et de l'Espace ! Il vole bien, mais est très mobile et occupe beaucoup d'espace !
Et voilà les 2 bêtes volant de concert !
Là, ils se sont mis à deux, ils doivent tenir une énorme bête !
Et voilà la bête, un petit bol, mais le vent est monté un peu...
Notre amie anglaise, Chris, a monté depuis son fauteuil cette boîte transformée par l'ajout de tâches et de quelques appendices... en vache !
Ce cerf-volant que j'avais vu il y a quelques années, et qui ne marchait pas dans un vent trop fort, est reparu aux mains d'un cervoliste que je ne reconnais pas.
Il y a maintenant un joli ciel pommelé sur une grande partie...
Le vent est bien monté, je remonte cet après-midi mon Rokkaku pourvu a priori d'une queue attachée à l'arrière... Elle m'apprend beaucoup sur les écoulements, puisqu'elle remonte se cacher derrière le CV !
Je modifie ça en mettant la queue au bout d'une ficelle d'un mètre cinquante et elle se comporte bien mieux ! Mais en fait, je la supprimerai ensuite et le Rokkaku volera quand même, le vent n'est pas si fort et je n'aime pas les queues...
L'Aiglon de Gildas vole toujours dans le fort vent, il faut dire qu'il a peu de surface...
Plus loin, au-dessus des vaches, un delta sur la ligne duquel son propriétaire a accroché un énorme sac pour une raison inconnue...
Pour changer un peu de monture, j'ai monté ma grue sur un ciel bizarre qui a l'air de présenter plein de petits tourbillons localisés...
18 h, c'est l'heure de ranger. Alors Thierry sort un cerf-volant créé par Robert de Vautour, grand créateur de cerfs-volants dans la veine "anciens", et remis à Thierry par la famille. C'est un mariage de Rolloplan, quant aux ailes et à leurs rubans de liaison, et de Conyne pour les cellules triangulaires inférieures...
Bon, je replie tout quand même, personne ne reste et je m'en vais aussi rejoindre mon petit Courdimanche-village sur sa colline ! Courdimanche s'arrête au bas de la pente, la photo est prise depuis le Vexin français qui jouxte...
Quiberville 2015 : un beau terrain, toujours du vent, pas excessif quand même cette année ! Un bon accueil du CVC Dieppe et de la municipalité, vastes barnums, barrières, autorisations, etc. malgré les incursions épisodiques de gens du voyage.